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france jolly

Comédienne

France Jolly avait été repérée par Pierre Gaffié alors qu'il préparait  
son premier film.
Soutenu par le CNC et Canal Plus, il fut tourné à Revel, un an avant que 
Claude Chabrol ne s'y installe pour son film "L'enfer" avec Cluzet, Béart et Lavoine.

Dans "Une femme et un juke-box", France incarne Sonia, une femme qui découvre un 45 tours sans étiquette dans un tronc d'arbre. Elle est
persuadée que dedans se cache les réponses à ses problèmes de coeur...

Pouvez-vous vous présenter ainsi que votre parcours ?

 

De comédienne je suis devenue metteure en scène pour ma compagnie de théâtre. J'ai joué une vingtaine d'années pour des compagnies. Mais j’avais le sentiment de n'être pas tout à fait à ma place. Et, le jour où j'ai commencé à diriger des acteurs, j'ai senti que cette place-là était la mienne même si j'aimais jouer.

 

Comment et pourquoi avez-vous fait votre transition de comédienne/actrice à autrice ?

 

J'ai toujours eu le goût de l'écriture, des mots, mais aussi celui du son, de la radio. J'ai commencé à envoyer un texte/scénario pour l'émission de France culture "Mauvais genre" au début des années 2000. Toutes les semaines, l'émission diffusait des fictions qu'on appelle "Mauvais genre" (fantastique, polar, etc.). Puis, au fil des années, j'ai eu cette chance que France culture fiction m'ouvre grand ses portes, pour des fictions (Émissions Perspectives contemporaines, Les enfantines, des mini-séries). J'ai obtenu pour une fiction de 60 mn, " DECONNEXION" le Grand Prix Radio de la Société des Gens de lettres 2010. 

Puis le Prix Radio de la SACD en 2011. En parallèle, j'ai continué à mettre en scène, pour ma Compagnie, et à animer des ateliers de pratiques artistiques auprès de divers publics.   (Hôpitaux, milieu scolaire, etc.). Je reste actrice pour le son. J'aime enregistrer les textes, les voix. Ces quatre dernières années, j'ai produit en tant qu'autrice pour France culture des documentaires de création. Pour l'émission Une histoire particulière et L'Expérience. 

 



Comment choisissez-vous vos sujets de travail ?

 

Pour les documentaires, Je ne les choisis pas. Ils arrivent comme une évidence. Il suffit d'ouvrir les yeux, d'être curieux. Un sujet percute un jour, et il commence à vous obséder. Après, il y a la recherche, les rencontres. Et c'est ce que j'aime ; les repérages, aller en immersion, rencontrer des gens que je ne rencontrerais peut être pas. Et c'est ce qui me rend vivante. Surtout en ce moment où tout nous cloisonne. La rencontre est vitale. 

 



Vous faites des projets très variés allant du documentaire à la fiction. Avez-vous un genre de prédilection ?

 

J'aime la fiction. Surtout radiophonique. Le son permet tout. Le son est porteur d'imaginaire. Et les décors ne sont pas chers ! C'est une forme de liberté totale. Je laisse aller la pensée, les mots me devancent, une histoire se raconte, sans plan, sans connaître la fin, je me laisse guider par une énergie étrange qui me fait taper sur les touches ! Pour le documentaire, c'est autre chose. J'ai appris sur le tas. Je n'avais jamais fait de documentaire. Interviewer par exemple. Je coupais tout le temps, ma pensée/parole était dominante, par peur du vide. C'est une réalisatrice qui m'a guidé et appris à ne pas avoir peur, à laisser la parole de l'autre aller jusqu'au silence, ne pas avoir peur de ce silence. En montage, nous sommes deux. Moi et la ou le chargé(e ) de réalisation. Et c'est un échange, un dialogue.  J'adore ce moment de fabrication. J'aime être en salle de montage à la maison de la radio, me perdre dans les couloirs par exemple !
 

 


Dans votre série « Leur grand-père, mon père », vous mettez en lumière une partie de votre famille issue de l’immigration. Que représente ce documentaire à la base très personnel ?

 

C'est mon premier documentaire. Je ne savais rien de la méthode. Mais il me fallait raconter cette histoire, qui était la mienne, mais aussi celle plus universelle, de la France. Une histoire pleine de nuance, de complexités, par rapport à l'Algérie. Mon père venait de décéder, et j'avais envie de raconter son histoire avec ses deux enfants. Et puis, grâce à Mohammed, qui avait envie aussi de témoigner de sa réalité, tout a été facile. Même si le fait d'interviewer des proches, tout en tentant d'avoir une écoute distanciée n'était pas simple, l'émotion parfois handicapante.  
 

 


 Préparez-vous d’autres projets dont vous voudriez parler ?

 

Des projets ? J'en ai en plein. Je ne peux m'empêcher d'avoir des projets ! J'ai un texte de fiction " PRENDRE CORPS" en attente. Mais aussi, un truc dingue que j'ai fait durant le confinement en Mars 2020, un projet vidéo immersif pour une galerie.  Pour l'instant, en stand-by. Je ne peux pas encore en parler. Je cherche des partenaires. En juin, je tourne un nouveau projet de documentaire radio de création pour L'EXPERIENCE de France culture qui sera diffusé en Septembre. Une expérience sonore auprès de personnes atypiques. 

 

Propos recueillis par Camille Venin

Georgia italique est une police délicate et s’inspire de la calligraphie. Elle permet de mettre en valeur une petite section de texte dans un paragraphe. (avis Pierre sur rencontre)

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