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Pauline croze
en concert
Filmé par Pierre GAFFIÉ 

À PROPOS

 

Il y a peu d’albums, ou de simples chansons, qui m’ont donné une envie irrépressible de tout arrêter pour les écouter. A la radio, dans une soirée, ou en voiture. (ou les 3 à la fois :)

Parmi elles, il y a sans doute « Born under punchs » (Talking heads), « Senses working overtime » (XTC), « Biko » (Peter Gabriel) ,  « Good friends » (Joni Mitchell et Michael McDonald), « L’ange déchu » (Jean-Louis Murat), « Maintenant, tout le temps » (William Sheller) ou « No cars go » d’Arcade Fire.

 

En entendant « Mise à nu » de Pauline Croze, les frissons se sont emparés de moi, comme une symbiose inapprivoisable, informulable aussi. Il y avait tout : une voix nouvelle et qui semblait pourtant venir de très loin, un texte imagé sans être outrancier, des arrangements (deux d’Edith Fambuena), qui ramenaient à un son pur et complexe à la fois (celui des « Valentins », mais pas que…) Il m’a fallu plusieurs minutes pour me remettre de ce choc…  Bien sûr, cette éternelle question : une chanson frappe t’elle juste parce que vous en aviez besoin ? Ou vous touche t’elle parce qu’elle vous fait découvrir un territoire où vous n’aviez jamais mis l’âme…

 

Quoiqu’il en soit, je suis immédiatement parti (à vélo, à 18h30 par un triste samedi de Novembre) dans le supermarché le plus proche (tous les autres disquaires indépendants étaient hors d’atteinte de mes roues) et le vigile m’a laissé entrer, quelques poignées de secondes avant l’extinction des feux. Plus j’avançais dans les travées, plus je doutais : et si ce CD (« Mise à nue » donc) était trop sophistiqué pour être ici (je caricature, je sais…). Mais, graal impeccable : il était bien là.

 

Le retour fut pluvieux (comme les paroles de la fameuse chanson) et les mois qui suivirent furent embuées de la voix de Pauline Croze, jusqu’à plus soif, jusqu’à plus net…

 

Ayant raté les deux séries de concerts parisiens, je partis à Cherbourg pour voir l’artiste qui me troublait tant. La salle était magnifique, un grand théâtre, et le public pas toujours à l’unisson. J’eus le temps (toujours à quelques minutes près), d’aller faire un détour dans une librairie de la ville avant qu’elle ne ferme. Et j’achetais un livre (« Femmes qui courent avec les loups » de Clarissa Pinkola Estes) que j’ai laissé à l’accueil du théâtre, en cadeau d’admiration…

 

Raccourci clavier, ici, et bond dans le futur. Pauline et moi avons un jour fait connaissance, et je l’ai proposé de la filmer un jour si elle voulait. Il y eu des impondérables, des imprévus. Mais cela arriva. Deux fois. Le soir où dans ma caméra, j’entendis « Les pieds nus », j’étais tout chose…

 

Pour moi, Pauline Croze est la chanteuse la plus inspirante. Et je peux aisément faire des connections entre son travail et ceux des autres artistes que j’aime. Il y a du « Talking heads » dans la chanson « Un bruit qui court » par exemple. Mais c’est la singularité de Pauline qui me touche, l’impression que la mesure suivante ne sera pas forcément identique à la précédente. Il y a des jeux sur les mots dans certaines de ses chansons, même les plus connus (« Dans la chaleur des nuits de pleine lune », « L’élan ») qui sont des joyaux...

 

Pierre GAFFIÉ,

30 juin 2020

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